Trois semaines après, jour pour jour, son premier coup de semonce, la coordination de défense de l’hôpital public a défilé à nouveau aujourd’hui en fin d’après-midi contre le projet de rapprochement hôpital-clinique Saint-Germain. Une piqûre de rappel, voulue entre les deux tours des élections régionales, qui aura moins mobilisé, une centaine de personnes, mais attiré aussi des personnalités politiques.
Quelques jours auparavant le maire a annoncé qu’une réunion publique allait être organisée avec la coordination, « à condition que ce soit un débat contradictoire dans des conditions équitables ». Reste à se mettre d’accord sur les modalités.
Le cortège s’est constitué devant le théâtre. En tête, deux grandes banderoles: celle de la coordination de défense et celle du comité corrézien de défense et de développement des services publiques. Derrière une centaine de manifestants estampillés de l’autocollant « Non à la casse de l’hôpital public ». Bien moins que la première manifestation d’il y a trois semaines. Mais le rendez-vous se voulait aussi très politique avec la présence de Jean-Luc Mélenchon, Christian Audouin, Alain Vacher…
S’ébranlant même quelques minutes avant l’heure, le cortège s’est rendu par la rue Charles Teyssier à la mairie, où samedi dernier une délégation avait déjà été reçue pendant une heure par la première adjoint Patricia Bordas. Pendant une demi-heure, les intervenants se sont succédés au micro. En premier chef, René Ripert, président de la coordination, rappelant que « partout en France, des luttes sont organisées pour défendre les services publics. Aujourd’hui à cette heure même, les hôpitaux parisiens défilent. Toutes ces luttes sont soutenues activement par les élus de gauche. Sauf à Brive », insistait-il, déclenchant aussitôt dans les rangs la contestation d’André Pamboutzoglou, pourtant bien présent.
Après Christian Audouin, tête de liste Limousin terre de gauche, le chirurgien hospitalier Manuel Idrissi scandera : « Il n’est pas écrit que la clinique s’installe dans l’enceinte de l’hôpital de Brive. D’autres manifestations sont prévues. Il faut défendre ce bien commun qu’est la santé. Ce n’est pas une marchandise comme les autres. » Et d’enfoncer: « Ce combat n’aura d’autre solution que l’arrêt de ce projet. La balle est dans le camp des décideurs. » Déjà, rendez-vous est pris lundi prochain à l’ARS, l’Agence régionale de santé.