La pause Emmaüs, c’est le nom de ce nouveau lieu, avec une entrée directement sur l’avenue Erckmann Chatrian, un parking dédié et accessibilité PMR.
« C’est d’abord un lieu de convivialité, une salle chaleureuse avec un café ou un thé à prix libre. De quoi se poser, discuter, passer un bon moment, feuilleter un magazine, jouer aux cartes… », explique la directrice Eve De Nadaï (à gauche sur notre photo d’ouverture). Un lieu ouvert à tous pour créer ce lien indispensable aux personnes que les difficultés ont isolées. Un lieu où la bienveillance apaise, ouvre l’écoute, favorise la parole.
« On sentait qu’il y avait ce besoin. On voyait certaines personnes rester tout l’après-midi dans la salle de vente pour pouvoir simplement discuter et échanger avec quelqu’un. Mais nous n’avions pas de lieu accueillant pour approfondir le contact. »
Alors les bénévoles de la structure ont entièrement rénové cet ancien entrepôt plus loin dans la rue. Des murs lumineux, un coin salon, des modules avec tables et sièges, une petite table pour les enfants – « accompagnés car ce n’est pas une garderie » -, l’accès à un ordinateur, des jeux de sociétés, des magazines… Il y a même un piano et il est accordé.
Cette ouverture n’aurait pas été possible sans la migration d’Emmaüs dans cet espace plus à l’ouest. La structure va pouvoir y développer plusieurs projets car cette Pause Emmaüs se veut un café solidaire, mais pas seulement.
« Ce sera aussi pour nous un moyen d’informer et d’orienter les personnes en situation de précarité ou d’isolement vers les partenaires avec lesquels nous travaillons. Une équipe de bénévoles a été spécialement formée. Nous avons aussi aménagé d’autres espaces avec des bureaux pour mener des entretiens plus confidentiels et une salle pour enfin proposer des ateliers avec nos partenaires, des ateliers créatifs, esthétiques, zérodéchet, alphabétisation, sensibilisation à la santé… »
Sur recommandation de travailleurs sociaux, il sera aussi possible d’accéder à un coin laverie et douche. « C’est du dépannage solidaire. Nous ne sommes pas là pour remplacer l’accueil de jour », précise la directrice.
Une nouvelle porte ouverte, une nouvelle main tendue…