Les 600 livres du stand vendus, en rupture de stock depuis hier après-midi. Mohamed Mbougar Sarr, Goncourt 2021 pour La plus secrète mémoire des hommes, livre ses impressions de lauréat de plus prestigieux prix de la littérature française.
« Ce qui m’a toujours fasciné, c’est son palmarès. Ce qui fait la valeur de ce prix, c’est la liste de ceux qui l’ont obtenu. » Lui évidemment a lu ses prédécesseurs. « Le premier, c’était La condition humaine » , se rappelle-t-il avec un immense respects pour « ces grands textes qui font l’histoire la plus glorieuse de la littérature écrite en français. » Que son livre les rejoigne est un réel bonheur tout autant qu’une reconnaissance de cette écriture française portée par d’autres cultures. « Jusqu’à très récemment, je n’aurais jamais pensé que ce soit possible, c’est ce qui me rend d’autant plus heureux. je ne me rends pas encore compte de toute la portée. »
« Vous passez en une minute de l’anonymat à la célébrité. J’espère que vous avez des envies, car la notoriété peut vous aider à les réaliser », se souvient à ses côtés Didier Decoin, président de l’Académie Goncourt et qui comme lui a reçu ce prix à la trentaine. « Le Goncourt peut ouvrir beaucoup de portes, peut régler beaucoup de problèmes concrets, mais ne peut rien à cette angoisse d’écrire. Ça donne aussi beaucoup d’exigence pour tout ce que je vais écrire ensuite », répond sagement le jeune écrivain d’origine sénégalaise. Une notoriété qui rejaillit aussi sur la petite maison d’édition Philippe Rey, indépendante, qui voit affluer des demandes.
« C’est un chef d’œuvre », résume le président du Goncourt. Que le lauréat, le plus jeune de l’histoire du prix, soit aussi le premier écrivain d’Afrique subsaharienne à être consacré, lève aussi le voile sur une littérature africaine francophone que l’on pouvait considérer, comme d’autres, enfermée dans un ghetto. Didier Decoin « Mohamed est une locomotive et j’espère que dans son sillage vont s’engouffrer d’autres wagons que l’on ne connait pas. »
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