Détritus, déjections canines, mégots, nuisances sonores… La Ville lance une campagne d’affiches pour dire stop aux incivilités. Il tient à chacun de prendre soin de son cadre de vie. Petit rappel de quelques règles élémentaires du vivre ensemble… et des amendes encourues.
Poubelles : la rue n’est pas un dépotoir
Sacs abandonnés à même le trottoir, sur le sol à côté d’une borne enterrée, non-respect du calendrier de collecte, dépôts sauvages… Le Code pénal réglemente « le fait de déposer, d’abandonner, de jeter ou de déverser […] des ordures, déchets, déjections, matériaux, liquides insalubres ou tout autre objet de quelque nature qu’il soit ». Avant d’enclencher la procédure judiciaire, la Ville, sous contrôle du parquet, propose une transaction au contrevenant qui devra s’acquitter du montant du coût du nettoiement, entre 100 à 150 euros. En 2023, 76 procédures ont été dressées. Sinon, pour ce type d’infraction, une amende peut être requise, de 750 à 1 500 euros.
Mégots : n’en jetez plus !
La rue n’est pas un cendrier et un mégot pollue plus que vous ne le pensez : jeté par terre, emporté par la pluie, il finit dans l’environnement en y libérant ses matières toxiques. Sans compter le coût supporté par la collectivité pour son nettoiement. Les deux aspirateurs Glutton de la Ville en avalent chaque jour des quantités. Alors qu’il suffit au fumeur de le mettre dans un cendrier de poche ou dans une poubelle. Surtout que le jeter par terre vous rend passible d’une amende de 135 euros.
Déjections canines : 135 euros, ça fait cher la commission
Et ce n’est que l’amende de base pour ne pas ramasser les crottes de votre toutou chéri. Sachez que la Ville a décidé, dans un cadre dissuasif et face aux doléances récurrentes des habitants, de saisir le ministère public afin que l’infraction soit portée au tribunal et d’y requérir le maximum de la peine : 750 euros. À noter que la même amende de 135 euros s’applique aussi aux mictions plus humaines qui sont commises sur la voie publique, à la sortie des bars, boîtes de nuit ou dans les parcs et jardins. La police municipale a d’ailleurs intensifié ses patrouilles et la vidéoprotection se révèle un précieux allié.
Pas dans les massifs et parterres
Pensez aussi aux jardiniers municipaux qui veillent au fleurissement. Respectez-les tout autant que leurs efforts pour embellir la ville et ne laissez plus votre chien faire son besoin dans les massifs et parterres. D’autant que les deux gros aspirateurs de déchets Glutton, très efficaces pour nettoyer la voirie, ne peuvent y intervenir. Pensez à vous munir d’un sac pour ramasser la déjection. À défaut, 106 distributeurs de sacs canins sont repartis à travers la ville. Ils sont réapprovisionnés très régulièrement : 73 000 sacs par an ! Et dans leur périmètre, il y a toujours aussi une poubelle pour jeter le sac utilisé. Donc pas d’excuse pour le laisser traîner. Le fautif n’est pas l’animal, mais bien celui qui se trouve à l’autre bout de la laisse.
Question de salubrité !
Terrain laissé en friche, ronciers, stockage de détritus, stagnation d’eau… autant de désordres susceptibles d’attirer nuisibles, moustiques et source de désagréments pour le voisinage comme de risque d’incendie. Ils constituent un non-respect du règlement sanitaire départemental relevant d’une contravention pouvant aller jusqu’à 450 euros. La police municipale effectue d’ailleurs des contrôles et relève les infractions. Le service hygiène et santé prend un arrêté de mise en demeure de nettoyage pour contraindre le propriétaire à s’exécuter. À défaut, la mairie fera effectuer ces travaux d’office par un prestataire et à la charge du propriétaire… autant ne pas en arriver là.