Depuis la fin du mois de janvier, l’entreprise Mécanat qui a quitté ses ateliers malemortois devenus trop étroits, est en ordre de marche à l’ouest, au PEBO. Un déménagement coûteux mais nécessaire et qui va permettre de fixer des emplois pour 20 ans.
« Quand on l’a repris, c’était un petit atelier. Aujourd’hui c’est une usine », a indiqué au terme de la visite du nouveau site Jean-Marie Jacquet, le président du groupe Euclide industrie qui a racheté Mécanat en 2011. L’usine qui réalise des pièces unitaires ou en petites séries utilisées dans l’aéronautique ou l’énergie s’étend aujourd’hui au PEBO sur 2.200 m2, soit plus du double comparé à l’ancien site malemortois (nous vous en avions déjà parlé ici). D’extérieur, « le bâtiment a un cachet », a souligné le président et « il s’intègre parfaitement dans la zone du PEBO qui est pleine à 97% », a ajouté le maire de Brive et président d’Agglo Frédéric Soulier.
A l’intérieur, même satisfaction: « les locaux lumineux, hauts de 7m sous plafond, éclairés en LED et entièrement climatisés offrent une atmosphère de travail très agréable à la cinquantaine de salariés », a souligné Jean-Marie Jacquet. Une dizaine d’entre eux travaillent à la conceptualisation des pièces. « Cela fait partie de nos caractéristiques », assure le président. « Quand on voit qu’il nous est arrivé de faire rentrer des pièces uniques à 75.000 euros et que la valeur du travail qu’on a eu à faire dessus s’élevait à 7.000 euros, on comprend l’importance de ces simulations qui garantissent le moins d’erreurs possibles au moment de l’industrialisation. »
Ce déménagement qui représente un investissement de 2,7 millions d’euros, a été accompagné à hauteur de 350.000 euros par la Région et 50.000 euros par le Département. « Depuis que nous avons décidé de sauver cette entreprise en difficulté en 2011, les élus de la commune, du département comme de la région nous ont toujours aidés, dans la reprise comme le développement », a souligné le président d’Euclide industrie. « Depuis le début, les subventions doivent approcher les 800.000 euros pour des retombées en local », estime-t-il, « à plus de 10 millions d’euros. Notre entreprise draîne en effet beaucoup d’emplois indirects et achète local. D’ailleurs, pour la construction du bâtiment, on a principalement travaillé avec des entreprises du bassin, sauf pour les charpentes où on est allé dans le Cantal. »
L’investissement conséquent mais nécessaire va permettre à l’entreprise de continuer « à jouer dans la cour des grands et à travailler avec des donneurs d’ordre nationaux et internationaux« , a souligné le maire, en louant l’esprit entrepreunarial. « Avec ce nouveau site, on espère gagner en productivité et on va fixer des emplois pour 20 ans « , a conclu Jean-Marie Jacquet en pointant la surface foncière qui devrait permettre, à terme, de doubler encore la superficie des ateliers. Un gage de développement à venir avec des emplois à la clef.