Près de 600 militaires, la moitié du régiment, une centaine de véhicules dont une quarantaine de blindés Griffon, ces bijoux de technologie, vont s’entrainer du 6 au 12 mars dans le sud du département, d’Ussel à Brive. Nom de code de ce déploiement massif : Solferino.
Le scénario partira du camp de La Courtine avec une déroulé traversant campagnes, villages et villes. Brive sera « l’objectif final » et durant 48h, du 10 au 12 mars, les légionnaires devront combattre dans les rues de Malemort et de la cité gaillarde, en conditions de guerre urbaine.
La zone des combats est très entendue, il n’y aura pas de secteur bouclé à la circulation ou interdit à la population. Il y a donc une forte probabilité que vous croisiez des militaires camouflés ou en progression. « Pendant l’exercice, la vie civile continue », assure l’officier de communication. »
Pourquoi avoir choisi la Corrèze ? « Le but est de se retrouver sur un terrain qui ne nous est pas connu, en conditions réelles. Le département offre un environnement vallonné et rustique. Les militaires auront à faire face à des conditions rudes, surtout la nuit. »
Évidemment pendant cette guérilla urbaine, il y aura des déplacements de convois militaires et des tirs. Rassurez-vous, il s’agit de munitions à blanc et les tirs ne seront autorisés que de 7h à 20h. « Des drones seront également employés dans le respect de la réglementation au dessus des zones faiblement peuplées. »
La préfecture recommande donc de ne pas s’inquiéter face à cette présence, de ne pas appeler les services de secours pour la signaler et de ne pas filmer et diffuser d’informations sur les mouvements des troupes.
« Cet exercice s’effectue dans le strict respect des règles de sécurité et ne présente aucun danger pour la
population. Il se déroule sous autorisation préfectorale et en coordination avec les forces de l’ordre et
les autorités locales », précise d’ailleurs un communiqué de la préfecture. Les troupes se regrouperont ensuite le 13 mars à l’Espace des Trois Provinces pour leur reconditionnement avant leur départ.

Rappelons que le 2e régiment étranger d’infanterie basé à Nimes, doté des matériels les plus modernes, affiche une grande expérience de conflits sur des théâtres aussi variés que le Sahel, le Liban, la Centrafrique, l’Afghanistan, le Golfe de Guinée ou les Balkans.
Il est également régulièrement déployé dans le cadre de l’opération Sentinelle ou mobilisé lors des épisodes cévenols. Sa spécialité amphibie lui permet d’être déployé depuis la mer, d’être capable de remplir des missions d’assistance aux populations et d’intervenir partout dans le monde sur très court préavis… Si vis pacem para bellum.
