Après la grosse délégation suisse venue s’entrainer en juillet pour les JO, le lac du Causse accueille en ce moment l’équipe para-aviron du Mexique. En fait, un seul bateau: un deux de couple mixte, visiblement enchanté par le site.
On leur souhaite autant de bonheur que leurs homologues suisses qui ont décroché il y a quelques jours une médaille de bronze en deux de pointe sans barreur, le premier podium olympique helvétique en aviron depuis 2016 à Rio ! Préparation réussie donc, et on est persuadé ici que leur passage « au vert » (lire notre article Il flotte comme un air de JO sur le lac du Causse) a été déterminant.
Le lac, ses infrastructures, l’accueil réservé par l’Agglo et la Ville, semblent produire un effet aussi stimulant sur la délégation mexicaine qui est arrivée jeudi dernier 1er août. « Excellent », répète en anglais la coach Alejandra Menzi qui encadre les deux rameurs avec le support médical de Karla Velasco Ruiz. « Il n’y a pas de vent, pas de vague, le cadre est magnifique, c’est parfait. »
Quant aux deux concurrents, il s’agit d’Angeles Britani Gutiérrez Vieyra et de Miguel Angel Nieto Carpio qui vont s’aligner en deux de couple mixte PR3 (PR3 Mix2x). Cette catégorie de handicap est réservée aux rameurs utilisant leurs bras, tronc et jambes. L’équipage est composé de deux rameurs (un homme, une femme), chacun ayant deux rames.
Une participation à Paris 2024 qui est en soi un événement pour le para-aviron mexicain qui se qualifie pour la deuxième fois de l’histoire pour des Jeux paralympiques. L’équipage a en effet remporté l’or en finale A lors de la régate sud-américaine qualificative en mars dernier au Brésil. 
En fait, un autre bateau, un skiff homme en catégorie PR1 M1x, aurait pu prétendre au ticket gagnant, mais seul une seule coque par nation peut être qualifiée lors de cette régate et la fédération mexicaine a opté pour le double.
La délégation qui loge dans les gites au dessus de la base nautique de la Ville, a rapidement établi son camp de base dans la salle de musculation voisine pour suivre un programme rythmé. À commencer le matin, de 7h à 10h, par une copieuse séance sur l’eau, laissant ensuite le lac à ses autres usagers impatients de profiter enfin des beaux jours.
Quelques heures ont suffi aux deux rameurs pour prendre en main le bateau prêté par un distributeur et qui les suivra jusqu’à Paris. Les journées alternent ensuite travail de renforcement, ergomètre et récupération. Ils vont profiter des installations sportives du lac jusqu’au 25 août avant de rejoindre le lendemain le bassin olympique de Vaires-sur-Marne et le village d’athlètes. leur première épreuve de séries aura lieu le 30 août à 11h30. Si tout se passe bien, la finale est prévue le 1er septembre à 12h10. On ne manquera pas de les suivre.
