La mairie de Brive a décidé de ne pas effectuer elle-même la photographie d’identité d’une personne demandant l’établissement d’un passeport biométrique, comme la loi lui en laissait la possibilité.
Cette décision veut préserver le gagne-pain des photographes professionnels qui avaient exprimé réticences et inquiétudes face à cette possibilité.
Il faut savoir que la nouvelle réglementation concernant les passeports biométriques entrée en application le 11 avril dernier dans neuf collectivités de la Corrèze dont Brive, prévoyait que se feraient en mairie la prise d’empreintes digitales ainsi que les photos d’identité dont la numérisation est intégrée dans la puce électronique que contient le document.
Face aux réticences aussi bien des communes que des photographes professionnels, le gouvernement a assoupli le dispositif initial en laissant aux maires la possibilité de ne pas effectuer cette prise de vue.
« C’est un grand soulagement« , avoue l’un des quatre photographes de la place de Brive. « Les photos d’identité représentent un chiffre d’affaires non négligeable. Vu la conjoncture, cette « concurrence » aurait pu nous être problématique. » Cette prise de vue de photographies officielles représente pour certains professionnels de 10 à 30% de leur chiffre d’affaires. Chaque année, il se fait ainsi plus de 2,5 millions de photos d’identité en vue de l’émission des passeports.
Le député-maire de Brive, Philippe Nauche, aura donc tranché « pour le soutien au commerce de proximité, notamment celui du centre-ville » qui rassemble ces professionnels. Un « facteur d’attractivité » non négligeable.
La Ville de Brive, l’Association pour la promotion de l’image (API) et les photographes de Brive signeront prochainement une charte définissant les engagements de chacun.