Les Restos au resto

Eugène Peis et Jean-Pierre Reyjeal au milieu des bénéficiaires des Restos du cœur

Comme dans la chanson de Coluche, Eugène Peis a ce midi « filé un rencard à ceux qui n’ont plus rien ». « Sans idéologie, discours ou baratin », il a ouvert son restaurant, la Grange du Croix du Roc à Saint-Pantaléon de Larche, aux bénéficiaires des Restos du cœur. Une première pour ce repas dansant préparé grâce aux denrées offertes par Promocash et servi par son personnel, bénévole aussi ce jour-là. Plus « qu’à manger et à boire », un bel élan de générosité qui a mis le sourire sur tous les cœurs.

Negia a offert un bouquet aux bienfaiteurs du jourNegia est arrivée un bouquet de tulipes jaunes à la main. « C’est pas grand chose, mais c’est le geste », déclare la bénéficiaire des Restos du cœur. Et d’argumenter: « Quand on est invité chez des amis, on amène quelque chose… » Negia a offert son bouquet à Eugène Peis et le chef, rouge d’émotion, en a presque eu les larmes aux yeux. Puis elle est allée rejoindre les convives dans la grande salle. « Honnêtement, je ne connais pas grand monde. Mais je vais faire connaissance. Ça va nous détendre, nous faire oublier certaines choses. C’est une très bonne initiative car quand on est bénéficiaire des Restos du cœur, on n’a pas l’occasion d’aller au restaurant. »

Le service aussi était bénévoleUne pancarte « complet » prévient d’éventuels clients. Ce midi, la Grange est tout aux Restos du cœur des trois centres de Saint-Pantaléon, Brive et Objat. Les bénéficiaires qui souhaitaient participer à ce repas dansant et animé devaient simplement s’inscrire: 160 repas sont prévus. « On a même un menu chacun comme de vrai invités », découvre une bénéficiaire. Après quelques bulles d’une soupe de champagne, les convives ont savouré crème de volailles, soufflé de soles aux Saint-Jacques sauce crustacés, dondine de chapon farcie et son fondant de pommes de terre aux cèpes, pour finir après salade et fromage par une omelette norvégienne, flambée comme il se doit. Le tout accompagné de « vins fins ».

Eugène Peis bien dans l'esprit des Restos du cour de Coluche« Ça fait trois ans que j’avais envie d’organiser ce repas, de donner un peu de réconfort. C’est aussi le devoir d’un compagnon du Tour de France », explique le patron des lieux. « J’en ai parlé à Jean-Pierre Reyjeal qui est patron de Promocash. Il a tout de suite été d’accord pour offrir les denrées. » Le personnel a également payé de sa personne. Même les extras se sont portés volontaires et se sont libérés pour donner un coup de main entre midi et deux. « L’idée était bonne, ça nous a ému et puis, on connaît tous des gens dans le besoin », expliquent Jérôme et ses collègues. « C’est notre métier de servir, mais c’est vrai qu’on va prendre plus de plaisir dans ce cadre là. »

Tous les convives ont signé l'affiche des Restos en souvenir« C’est un très beau geste », atteste Sylvie Husson des Restos du cœur de Saint-Pantaléon de Larche, mobilisée avec onze autres bénévoles qui ont partagé ce « moment de convivialité ». Le saint du jour, malgré lui, était le chef coiffé de sa toque, simplement heureux « d’apporter un peu de bonheur et de fraternité ». Il n’a d’ailleurs pas pu échapper à une séance photo devant le portrait de Coluche qui a présidé cet événement. « Dépassé, le chacun pour soi » s’est concrétisé à chaque instant de ce repas, chacun pouvait le voir sur tous les visages. Et la chanson des Restos a retenti avec encore plus de chaleur dans la salle.

en cuisine

Côté salle, des pas de danse

Les serveurs bénévoles de bon cœur

Les bénévoles des Restos applaudissent

les bénévoles

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