À l’invitation du Centre communal d’action sociale de la Ville, les professionnels de la santé mentale étaient réunis ce matin en conférence à l’immeuble consulaire. La première d’une série qui a pour objectif d’apprendre à mieux travailler ensemble sur la prise en charge, rendre la personne plus autonome dans son rétablissement et l’accompagner dans l’emploi. Tous concernés. Y compris chacun de nous.
Le sujet ne se réduit pas qu’aux graves troubles psychiques. « Tout le monde peut avoir une dégradation plus ou moins sévère de sa santé mentale », a rappelé le professeur de psychiatrie Nicolas Franck du CHU de Lyon. « Il faut éviter la stigmatisation et mettre en place des outils de prise en charge précoce et de soins, favorables au rétablissement des personnes. » On parle aussi bien de schizophrénie, du spectre autistique que que de mal-être au travail ou de dépression.
« Toute la population peut être touchée. Et toute personne qui dit par exemple « j’ai une mauvaise image de moi », « je ne peux pas me concentrer »… doit pouvoir de façon dé stigmatisée aller voir un psychiatre, avoir la connaissance de sa maladie« , insiste le praticien. Le but est ainsi que la personne puisse être aussi acteur et autonome dans son rétablissement, qu’elle garde cette note d’espoir.
De travail accompagné, il a été aussi question. Car le rétablissement, l’insertion, l’inclusion, passent aussi par l’emploi. Dans le sens « être utile« , précise Michel Da Cunha, maire-adjoint en charge de l’action sociale et du CCAS à l’origine de cette conférence dans le cadre du Conseil local de santé mentale. « C’est la première d’une série que la Ville de Brive et son CCAS vont organiser. Il faut partir des besoins, des personnes elles-mêmes. La réponse que nous devons apporter passe nécessairement par un décloisonnement de tous les secteurs, sanitaire, social, médicosocial. On doit travailler ensemble. Et aussi mieux informer la population. » La démarche se met en place.