
Hier soir, le Président de la République a annoncé pour 2010 la suppression de la taxe professionnelle pour donner plus de compétitivité aux entreprises françaises, le Président citant en exemple l’industrie automobile pour justifier cette mesure : » Un constructeur, par exemple, qui s’en va fabriquer ses voitures en République Tchèque pour les revendre en France parce qu ‘il y a 1000 euros de différence entre le coût d’une voiture fabriquée ici et une voiture fabriquée dans ce pays ». Cette suppression de la taxe professionnelle aura un coût estimé à 8 milliards d’euros et ce seront autant de recettes en moins pour les collectivités. Réactions de Jean-Louis Nesti, du président de la CCI de Brive et de Patricia Broussolle, vice-présidente de la CAB.
Au lendemain de cette annonce présidentielle, les décideurs économiques et les acteurs de la vie politique et publique s’interrogent. Jean-Louis Nesti, le président de la chambre de commerce de Brive, joint au téléphone ce matin est pour le moins circonspect :
» Quand on entend le Président parler d’une baisse de charge, bien sûr on a envie d’applaudir à deux mains, mais ne nous leurrons pas, il faudra trouver des impôts compensatoires pour renflouer les caisses des collectivités locales ».
Selon les sources de la CCI, 5000 commerçants, artisans, industriels payent la taxe professionnelle sur le bassin de Brive. Cet impôt génère une recette de 25,57 millions d’euros pour la CAB. Une manne financière indispensable pour réaliser des investissements, des projets.
Patricia Broussolle, vice-présidente de la Communauté d’agglomération de Brive (CAB) ne comprend pas cette annonce : »C’est une mauvaise décision. La suppression de la taxe professionnelle, ce ne seront pas 8 milliards d’euros de recette en moins pour les collectivités mais trois fois plus au final ! C’est l’avenir des finances des collectivités qui est purement et simplement remis en cause ».
Cet après midi, peut-être pour tempérer la colère des élus, Bercy a annoncé que cette réforme de la taxe professionnelle ne serait plus que partielle…