« Je viens de signer il y a une heure un protocole d’accord avec les deux grévistes qui ont arrêté leur mouvement à 16h30 », vient d’annoncer le député-maire Philippe Nauche lors d’un point de presse organisé dans l’heure qui a suivi.
Les deux anciens employés du Foyer des jeunes travailleurs avaient entamé cette grève de la faim il y a 26 jours, ainsi qu’une action en justice devant les Prud’hommes, afin de dénoncer leur condition de licenciement par le FJT avant que celui-ci ne soit municipalisé.
Un homme aura fini par débloquer la situation: Gaël Le Gorrec, directeur de la direction départementale du travail et de l’emploi, qui a été nommé samedi dernier médiateur dans cette affaire par le préfet de Corrèze. « Je tiens à remercier M. Le Gorrec pour son intercession décisive qui a permis la sortie de crise », a souligné le maire de Brive. « Les discussions étaient bloquées. »
Le DDTE aura donc su rétablir la nécessaire confiance. « Nous proposions aux grévistes des emplois municipaux comme stagiaires qui est la porte d’entrée dans la fonction publique. » « Stagiaires », un terme qui parlait autrement aux deux grévistes. Il aura fallu l’entremise d’un médiateur pour lever l’incompréhension.
« Ce protocole d’accord comprend principalement trois mesures », a listé Philippe Nauche.
- « MM Touati et Pages sont embauchés par la mairie de Brive et mis à disposition du Centre communal d’action sociale
- et reprendront leur emploi précédent au FJT.
- Il ne leur a pas été demandé en contre-partie de renoncer aux poursuites contre le FJT par rapport à leur licenciement. »
Sur ce dernier point, l’élu a souhaité apporter des éclaircissements: « Lors de la reprise du FJT, j’avais annoncé que la Ville reprenait les suites judiciaires. Si la justice décide d’une indemnisation, la Ville se substituera donc au FJT. »
Et de préciser: « J’avais déjà proposé aux deux ex-employés du FJT de les reprendre, comme le code de travail ne nous y obligeait pas. Ils sont affectés à l’endroit où ils souhaitaient être affectés. »
Ce protocole a été signé entre le maire et les deux grévistes en présence de leur avocat et du DDTE.