Il régnait une belle ferveur populaire ce samedi 14 juillet. En cette veille de finale de Coupe du monde de foot, la foule avait déjà le cœur tricolore pour assister à la prise d’armes devant le Théâtre puis au défilé militaire sur l’avenue de Paris tout juste rénovée. Comme l’an dernier, il a été ouvert par des Rafales revenant des Champs Élysées parisiens.
Ils n’étaient que deux cette année à survoler à quelque 300m d’altitude les troupes au sol. À 600km/h, à peine 20 secondes d’un bruit d’enfer, certes bien loin de leur vitesse maximale, mais une apparition des plus symboliques. Fierté de l’aviation et de l’industrie françaises, les Rafale ont donné le top départ du défilé quant à lui nettement plus conséquent: 140 hommes et femmes et une trentaine de véhicules. En tête de pont, le colonel Hugues Perot et son régiment d’infanterie. Une présence là aussi symbolique avec les éléments de la 2e compagnie de combat, projété au Mali dans le cadre d’un échelon international d’urgence et rentrée seulement quelques jours plus tôt.
« Célébrer le 14 juillet, c’est rappeler que nous sommes légataires d’une histoire, c’est affirmer notre attachement aux valeurs communes, aux droits de l’homme et la lutte viscérale contre l’obscurantisme« , déclarait le maire Frédéric Soulier qui a associé à ces propos le sacrifice du colonel Arnaud Beltrame et Simone Veil, entrée au Panthéon. « Dans la vie de tous les jours, préférons ce qui nous rassemble », a repris le sous-préfet Jean-Paul Vicat, rappelant le sens de cette date, associée à la prise de la Bastille de 1789, mais qui commémore officiellement la fête de la fédération marquant l’année suivante l’unité de la nation.
Les sapeurs pompiers, toujours très applaudis, étaient cette année venus en nombre avec 20 véhicules (contre 9 l’an passé). À l’école de gendarmerie de Tulle et aux Jeunes sapeurs pompiers, intégrés depuis l’an dernier au défilé, s’étaient joints, nouveautés 2018, la Préparation militaire marine et des collégiens de la classe de Défense du collège Jean Moulin. Polices nationale et municipale étaient elles aussi symboliquement de la revue, bien que déjà fortement déployées pour sécuriser l’événement. À noter aussi la présence pour la première fois de l’Harmonie municipale Sainte-Cécile qui a accompagné musicalement la célébration.
Comme de tradition, le défilé a été précédé par une prise d’armes au cours de laquelle ont été remises plusieurs décorations dont une très remarquée cravate de commandeur de la Légion d’honneur. Cette plus haute décoration honorifique française a été remise à Pierre Tolstakojine, 86 ans. « Une référence » aux yeux de ses compagnons d’armes qui ont respectueusement veillé sur lui tout au long de la cérémonie. « C’est un de nos membres toujours très actif », saluaient ses « frères » de l’Union nationale des parachutistes de la Corrèze. Le Briviste, simple sergent-chef, comptabilise déjà une palme et 13 citations, 6 en Afrique et 7 au titre de l’Indochine. « Des souvenirs toujours très vifs », revivait celui qui a sauté deux fois sur Dien Bien Fu.
« Un jour heureux et populaire où nous rappelons la mémoire des anciens », concluait dans son discours le maire Frédéric Soulier avant de lâcher un « Allez les Bleus! » d’encouragement pour les footballeurs français qui devaient disputer le lendemain, et remporter, leur finale mondiale face à la Croatie.
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