C’est effectivement une belle chaîne de solidarité qui s’est propagée pour venir en aide aux sinistrés à la suite du cyclone Chido qui a ravagé en décembre dernier l’île de Mayotte. La collecte a été lancée début janvier, à l’initiative d’une équipe de salariés du SPST, le Service prévention santé au travail, de Brive et elle s’est étendue en Corrèze et Dordogne.
Plus de 55 organismes ont apporté leur concours : entreprises, grandes surfaces, mairies, associations… « Des sociétés comme Silab, Photonis ou Andros ont déclenché des collectes en interne, la Ville de Brive a mobilisé les écoles, le centre hospitalier a fourni du petit matériel médical, Hinojosa (Allard) tous les cartons… Le Brive escalade club qui a apporté des cordages pour sécuriser les travaux de rénovation », liste Marine Simonnot, infirmière coordinatrice de l’opération. « Geodis a gracieusement collecté les dons, affecté deux salariés pour nous aider au tri et a pris en charge l’acheminement pour le transporteur maritime qui de son côté nous facture à prix coutant et a contribué aussi financièrement. »
Dans ces 50 tonnes de marchandises, des denrées non périssables, des produits d’hygiène, de puériculture, des vêtements d’été, des fournitures scolaires, des jeux, des matériaux de rénovation, pelles, pioches, bâches…

Ce vendredi en fin de matinée, les organisateurs et quelques donateurs étaient réunis à Geodis pour le départ de la collecte et ils ont pu s’entretenir en visio avec Valentin Moustard, président de l’association May’omnisport travaillant dans l’accompagnement de jeunes. C’est cette association bien implantée qui sur place répartira les dons en fonction des besoins. « Une garantie », pour les organisateurs.
La réception est mauvaise. Derrière Valentin Moustard, la dévastation, maisons effondrées, toits arrachés… Près de trois mois après le passage du cyclone, la situation reste critique. « Les conditions sont très difficiles pour une grande partie de la population et l’on manque énormément d’aide. » Marine Simonnot lui annonce le fruit de la collecte : « 50 tonnes ! » Il n’en revient pas et le claironne aussitôt autour de lui.

« Nous sommes très reconnaissants pour tous ces dons, ça fait chaud au cœur et ça nous encourage. On a tous une maison là bas. C’est une lumière là où nous étions dans le noir« , se réjouit Moïda Issoufi, présidente des Jasmins de Brive, une association briviste de Mahoraises qui promeut la danse mbiwi et la solidarité. Elle est venue avec plusieurs de ses membres chanté autour d’un drapeau aux armoiries de Mayotte avec sa devise « Ra Hachiri » (nous sommes là, vigilants). « Cette initiative aura aussi permis de réunir les quatre associations brivistes de Mahorais« , se félicite-t-elle. Décidément une belle opération.

