
Hausse des nuitées, des excursions, de la fréquentation des animations gratuites et des bureaux d’information : les touristes étaient bien présents dans le bassin de Brive cet été. Un bilan plutôt positif, atténué cependant par le ressenti des acteurs économiques.
Il aura eu évidemment beaucoup de chiffres et de pourcentages à l’appui de ce bilan de saison. L’habituel exercice présenté hier par Brive tourisme aura eu aussi le mérite de révéler un lieu briviste méconnu et pourtant empli de charme, qui plus est à deux pas du centre historique, au début de l’avenue de Bordeaux : la Demeure de Flore et ses appartements hôtel (nous on a aimé, on vous le dit et on vous laisse découvrir en suivant le lien).
À l’heure des bilans, il semble donc que le bassin de Brive, territoire de l’Agglo, tire bien, ou plutôt « mieux », son épingle du jeu qu’alentour. Si l’on compare avec les autres données départementales, le bassin de Brive est en effet le territoire le plus attractif de la Corrèze: il a drainé 24% de la fréquentation touristique, se classant même devant la vallée de la Dordogne corrézienne.
Le triste mois de juillet, copieusement pluvieux, aura été rattrapé par un clément mois d’août. La fréquentation des excursions l’illustre: – 1% en juillet mais une nette hausse de 8% en août et au final du +3,5%. Même constat pour les nuitées: +2% sur la période (-1,7 en juillet et +5,3 en août). La fréquentation des sites touristiques traduit cette courbe avec une baisse générale en juillet, à l’exception du Gouffre de la Fage moins dépendant des aléas météorologiques et une situation qui s’améliore nettement en août avec le retour du beau temps, jusqu’à dépasser les chiffres de 2023 de 4,8%.
Les bureaux d’information de Brive tourisme témoignent de la présence des clientèles française comme étrangère: +17,6% de visiteurs en juillet et +15% en août. Les animations estivales de plus en plus plébiscitées affichent elles une fréquentation en hausse de 10% par rapport à 2023.
Pourtant hier, devant ces chiffres, le président comme le directeur de l’Office se montraient plus que réservés. Le premier, Yves Gary, s’avouait « septique », le second Aurélien Charpille, « mesuré »… Également maire de Turenne, Yves Gary en invoquait son indicateur favori : « Moi, j’ai un baromètre infaillible pour mesurer le succès de la saison: c’est le bordel pour stationner à Turenne et cet été ça n’a été compliqué qu’une dizaine de jours début août… »
Un sentiment semble-t-il partagé par nombre de professionnels du tourisme. « Le ressenti des acteurs économiques est très mitigé, ce n’est pas l’euphorie. » S’il y a bien eu augmentation des touristes et visiteurs, ils ont été moins « consommateurs » tant sur la restauration, l’artisanat, les souvenirs et autres achats locaux. La faute à un pouvoir d’achat en berne.