Créer le lien pour ensuite pouvoir accompagner et coordonner la prise en charge, c’est le travail incessant des médiateurs de rue du CCAS (Centre communal d’action sociale). Visite au guichet unique de l’urgence.
11 rue Gabriel-Malès. La maison est semblable aux autres, discrète, comme le travail qui y est effectué. Ici sont regroupés tous les accompagnements en matière de médiation de rue, une action financée par la Ville et l’État. Un guichet unique de l’urgence. « Il n’y a qu’une porte à pousser pour avoir l’ensemble des services », explique son responsable Quentin Dumont.
Y travaillent quatre éducateurs et un agent d’accueil, en concertation avec les autres professionnels et les associations. « L’objectif, tout au long de l’année, est d’identifier les personnes fragiles, de créer le lien pour les amener à nous faire confiance et à vouloir être accompagnés vers leur réinsertion. C’est un travail de longue haleine, il faut être à l’écoute, attentif. »
Ici, on reconstruit des vies brisées, petit à petit, patiemment, inlassablement. Et ce, depuis 2016. Ce travail de vigilance est évidemment renforcé dans le Plan hiver, de novembre à fin mars, période pendant laquelle les sans-domicile sont d’autant plus vulnérables. Ici, ils peuvent trouver en matinée un accueil de jour, tenu du lundi au vendredi par la Croix-Rouge, avec petit déjeuner, douche, machine à laver et bagagerie. De quoi reprendre chaleur et humanité.
Cet accueil fonctionnera toute la journée si le préfet déclenche le niveau 2 d’alerte en cas de températures négatives diurnes. La plateforme sera également ouverte le week-end et les maraudes tourneront tous les soirs. « C’est un gros travail de coordination entre le CCAS et les associations. »
Pensez aussi au 115
N’hésitez pas à appeler le 115 pour signaler une personne sans abri et en danger. Il s’agit d’un service d’appel d’urgence gratuit porté ici par l’association Le Roc. Ce numéro fonctionne 24h sur 24 et est à la disposition des personnes sans abri et des habitants qui auraient connaissance de personnes dans cette situation. Le 115 évalue l’urgence des situations et régule les places d’hébergement disponibles pour la nuit sur l’ensemble du département.