Les différents groupes de travail du conseil de quartier « grand centre », présidé par le maire-adjoint Philippe Lescure, ont présenté hier soir les résultats de leur réflexion. Juste avant, le commissaire Edith Minier avait évoqué les chiffres de la délinquance en centre-ville. Le groupe « dynamisation du centre-ville » souhaite « voir avancer le projet de halle alimentaire permanente place de Lattre de Tassigny, la valorisation des commerces de bouche, la création d’un espace commercial attractif en centre-ville et la rénovation de la halle Brassens ».
Selon le groupe « animations », il faudrait « plus d’illuminations et de décorations de Noël, sur une durée allongée« . En été, selon le conseil de quartier, « il manque une animation majeure style festival ». Dans le même temps, le groupe « animations » souligne le doublement de la durée de Brive Plage Festiv’all, qui passe d’une à deux semaines cette année.
Suggestion des conseillers « grand centre » : créer une fresque géante qui serait faite par un public varié et intergénérationnel et qui pourrait ensuite être vendue à la découpe ou aux enchères.
Les conseillers de quartier en charge de la réflexion sur les aménagements urbains croient fort en un aménagement de la rue Gambetta, après une concertation « comme celle qui a eu lieu sur l’avenue de Paris ». Ils la voient « toujours accessible à la circulation et proposant des commerces de bouche ».
Le parvis de la collégiale Saint-Martin devrait, selon eux, « être refait sur le modèle du parvis de la cathédrale de Tulle », et « les logements vacants du centre-ville devraient être réhabilités et rénovés ».
Le groupe « circulation et stationnement » souhaite « une expérimentation de piétonisation temporaire, journalière ou hebdomadaire » et souligne « l’importance de la mixité de l’espace entre vélos, bus, voitures et piétons ».
Enfin, les conseillers de quartier ont déploré « des problèmes d’insécurité et d’incivilité dans certaines rues ». Edith Minier, commissaire de Brive, était présente et a entendu ce propos.
En ouverture de la réunion, elle avait d’ailleurs évoqué la délinquance en centre-ville. Sur les cinq premiers mois de l’année, les policiers sont intervenus 1.030 fois.
« Du 1er janvier à fin mai, 709 infractions ont été constatées en centre-ville, ce qui représente presque la moitié des faits de délinquance sur Brive. » Dans le détail, quelques points positifs se font jour : « on est passé de 183 faits de dégradation (toujours entre le 1er janvier et fin mai) en 2008 à 137, de 49 à 35 pour les cambriolages et de 44 à 34 pour les vols à la roulotte, de 35 à 27 pour les vols de véhicules ».
Par contre, on passe « de 56 à 90 faits pour la délinquance liée à l’économie, de 16 à 43 vols à l’étalage et de 37 à 47 faits de consommations de stupéfiants ». Pour Edith Minier, « ces derniers chiffres sont surtout représentatifs de l’activité des fonctionnaires de police car, plus on interpelle, plus les chiffres augmentent ».
Les vols avec violence passent de 11 à 17 faits, et les coups et blessures volontaires restent stables à 36 faits.
« On constate, et c’est une « bonne « nouvelle, qu’il y a plus de dégradations contre les biens que de violences contre les personnes », a souligné le commissaire. « On voit aussi que les vols avec effraction et à main armée ont tendance à augmenter. Ceci s’explique par la proximité de deux autoroutes qui permettent à des délinquants de faire de véritables raids et de fuir rapidement ».
Pour faire baisser la délinquance en centre-ville, Edith Minier « attend beaucoup de la video surveillance, qui pourrait être mise en place par les commerçants ou par la municipalité dans les parkings, car ce système est dissuasif ».