Emmanuel Guibert, grand invité BD de la Foire du livre

Connu pour ses albums autobiographiques et humoristiques, il partagera l’étendue de son talent de dessinateur, scénariste, musicien et chanteur.
Portrait d'Emmanuel Guibert
© A.Bujak

Les Sardines de l’espace, Les Olives noires, Ariol… si ces drôles de titres vous sont inconnus, vous avez tout loisir de vous rattraper avant la Foire du livre qui se déroulera du 7 au 9 novembre prochain. Après le nom du président de cette 43e édition, Philippe Claudel, puis celui du grand invité Jeunesse, Jean-Claude Mourlevat, la manifestation vient de dévoiler le troisième compère qui en imprimera les pages.

Inauguré en 2022, l’accueil de grands invités BD met ainsi en lumière ce 9e art qui gagne toujours plus de terrain et il faut reconnaitre qu’Emmanuel Guibert sait en manier toutes les formes graphiques. Depuis l’enfance, il consigne dans ses carnets des dessins d’observation accompagnés de commentaires. Il aime ainsi naviguer entre les techniques, au gré des matériaux disponibles, croquant gens, animaux, végétaux.

Il est évidemment lauréat de nombreux prix, notamment au Festival International de la BD d’Angoulême. En 2017, il reçoit le Prix René Goscinny qui récompense l’ensemble de son œuvre de scénariste. En 2020, le Grand Prix de la ville d’Angoulême lui est décerné. En novembre de l’année dernière, il est intronisé à l’Académie des Beaux-Arts, faisant même de sa réception en habit brodé un véritable spectacle avec imitation, nez rouge de clown, chansonnette et crois de songes. Du jamais vu sous la coupole, c’est dire la singularité du personnage.

Plus biographiquement, Emmanuel Guibert est né à Paris en 1964, a fréquenté les Arts Déco puis un atelier collectif que côtoient Joann Sfar, Christophe Blain, Emile Bravo, Marjane Satrapi et bien d’autres. Sa collaboration avec la maison d’édition l’Association marque une évolution de son travail vers un style épuré au service des récits vécus par son ami Alan Cope, soldat américain de la Seconde Guerre mondiale (série biographique La Guerre d’Alan).

Il poursuit dans cette veine avec Le Photographe (chez Dupuis), d’après des entretiens avec Didier Lefèvre, journaliste-photographe, parti en Afghanistan dans les années 1980. Cette trilogie traduite en 20 langues a été plébiscitée dans le monde entier.

De sa collaboration avec Joann Sfar, naîtront l’album La Fille du professeur (Dupuis), le Capitaine écarlate et les séries jeunesse Les sardines de l’espace (Dargaud) et Les Olives noires (Dupuis). En 2000, il lance la série jeunesse Ariol (Bayard) avec Marc Boutavant au dessin. Cette série qui compte à ce jour 21 volumes connaît un immense succès. Il a ainsi exploré les genres : le fantastique et la poésie, le reportage et documentaire, l’historique

Emmanuel Guibert révèle également ses talents de chanteur et de musicien au travers de spectacles célébrant ses personnages mythiques : « La musique d’Alan », spectacle musical jazz hommage au héros de La Guerre d’Alan, ainsi que le spectacle jeunesse « Ariol’s Show ».

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