La foire du livre, c’est « le meilleur plat de votre grand-mère dont on ne connaitra jamais la recette »

Voilà les mots d’une ministre de la Culture ravie d’inaugurer la Foire du livre. Rima Abdul Mala a fait le voyage depuis Paris dans le train du livre. La ministre a effectué une longue visite à travers les stands des Trois Provinces, coupé le ruban à Georges Brassens avant de déambuler à nouveau avec bonheur pour saluer d’autres auteurs.

« J’ai essayé de comprendre le succès, l’alchimie particulière de cette Foire unique au monde, oui du monde », a insisté la ministre qui a longuement séjourné à l’étranger. « C’est comme le meilleur plat de votre grand-mère dont on ne connaitra jamais la recette« , s’est-elle résolue. L’ingrédient qui expliquerait le mieux ce succès est « la curiosité » qui anime les professionnels qui l’organisent comme les lecteurs qui la visitent. « J’ai grandi dans un pays en guerre, le Liban. La littérature a sauvé mon enfance », a-t-elle confié en réaffirmant sa volonté de développer l’envie de lecture car « elle ouvre des horizons ».

Une sous-préfecture devenue le temps d’un week-end l’incontournable carrefour national de la lecture et de l’écriture… voilà bien matière à conte. L’histoire aura commencé comme « il était une fois », en 1973, par des balbutiements, avec quelques auteurs du cru sur quelques tables sous un marché couvert, pour devenir « cet « événement devenu monument« , a qualifié le maire Frédéric Soulier. « Il était une foire, formule qui aiguise l’imagination », s’amuse le maire en jouant avec le titre de l’ouvrage consacré à ce « best seller culturel », « une foire heureuse, libre et indépendante et c’est son caractère qui nous rassemble ».

C’est aussi ce qui a charmé la présidente de cette 41e édition, Florence Aubenas. « Je me vante d’être une enfant de la foire de Brive« , racontant qu’en 2005, elle était venue signer son premier livre, juste après avoir été otage en Irak.  « Arrive un monsieur qui prend mon livre, me regarde et me dit : “C’est vous, l’Irak ?” Oui, je réponds. Il me dit, « Votre livre, c’est sur l’Irak ?” Je réponds, « Non, c’est sur l’affaire d’Outreau”. Alors, le type s’étrangle: « Ce n’est que sur l’affaire d’Outreau », et il a eu cette phrase que l’on ne peut entendre qu’ici: « C’est pas grave, je le prends quand même, c’est pour offrir. » Ça m’a plu tout de suite. Pour moi, Brive c’est cette sincérité naturelle, ce côté bon enfant, chaleureux. J’ai cru que tous les salons étaient comme ça, erreur fatale ! Et c’est vraiment pour cette sincérité et ce partage que je suis ici et que j’ai accepté d’être présidente », a avoué Florence Aubenas qui aura rencontré nombre de ses prédécesseurs aussi charmé par la manifestation: Alain Mabanckou, Eric Fottorino… »Et si on faisait un club des ex-présidents », a-t-elle lancé taquine. « Brive est inoubliable. Bravo Brive ! »

 

 

 

 

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