Elle fait elle-même cannelés, meringues, sablés et autres cookies qu’elle vend tous les mardis sur le marché Thiers. De savoureux gâteaux confectionnés avec des matières choisies qu’elle prépare à la maison ou cuisine sur son banc. Pas facile de résister à l’odeur alléchante pendant la cuisson…
Ne vous fiez pas à sa silhouette de sylphide. La brunette ne s’en laisse pas conter devant une pâtisserie et adore succomber à sa gourmandise. Ceci explique surement cela. Il faut dire que cette enthousiaste trentenaire qui habite Perpezac-le-Noir, s’est trouvée à bonne école avec une maman passée maître dans l’art des desserts. « C’est une passionnée, moi j’adore les manger. » C’est d’ailleurs elle que Mélanie Boxberger a d’abord poussée à faire les marchés.
Tout à commencé avec la mignardise bordelaise. Depuis septembre dernier, « Aux cannelés de Juliette« , l’étal de sa maman, agrémente ainsi la Guierle les mardis, jeudis et samedis comme le marché du dimanche à Malemort. « En retour, elle m’a formée. Je ne pensais pas en être capable. » Voilà comment quelque temps plus tard, Mélanie a elle aussi installé son petit banc du mardi place de Lattre de Tassigny, juste à côté de celui de Huei-Ya Chang (lire notre article Une cuisine chinoise du marché) et de Lucie Landes-Molina, productrice de fromages et yaourts de chèvres, avec lesquelles elle est très vite devenue complice. Un trio féminin très souriant.
« Je suis également au marché de Tulle, je fournis La Ruche qui dit oui à Saint-Germain-les-Vergnes et à Troche et j’ai aussi des boulangers qui m’en prennent car c’est long et compliqué à faire. » Pour les puristes, Mélanie varie même la cuisson pour obtenir une croute plus ou moins brune tout en gardant l’intérieur moelleux à souhait. « Il faut composer avec la météo, s’il fait plus ou moins humide, ils seront plus ou moins mous », explique-t-elle experte.
Mais attention, mère et fille ont chacune leur identité et leur façon de parfumer les cannelés avec du rhum arrangé ou pas. A chacune aussi son domaine de prédilection. Mélanie n’empiète pas sur les gaufres fines roulées à l’ancienne de sa mère, pas plus que sur les crêpes et tourtous. Et si toutes deux proposent indifféremment meringues, sablés et cookies, chacune à sa méthode. « Pour les sablés et les cookies, je cuis sans moule, ma mère avec. » Ce qui donne évidemment un aspect différent, une autre texture et donc aussi un autre goût.
Surtout, Mélanie cuit sur place sablés et cookies. « Ça m’économise du temps de travail à la maison, ça montre que c’est moi qui les faits, ça m’occupe et comme je n’utilise qu’une plaque, ça sent bon pendant tout le marché. » Imparable pour allécher le chaland.
La marchande ambulante a commencé à embaumer la place Thiers avec des sablés tout simples avant d’ajouter des variantes, noix de coco, pépites de chocolat… qu’elle confectionne avec de la farine de blé ou de riz. « Je cuisine avec du beurre d’Isigny et je me fournis en œufs chez des producteurs de poules élevées en plein air et nourries sans OGM« , précise la jeune femme qui veille de près aux ingrédients qu’elle utilise.
« J’ai retrouvé les meringues que faisait ma mère, moelleuses à cœur avec un petit goût de vanille », remercie une cliente qui achète de quoi faire un vacherin. Mélanie entend bien étendre sa gamme. « Je sais que j’aime les nouveautés, » se justifie-t-elle. Sans compter quelques spécialités sur commande, comme les madeleines ou des galettes sans gluten à la courgette et aux épices. « Des clients m’apportent même leurs plats pour que je cuisine dedans », assure Mélanie. Une belle preuve de succès.