Cérémonie de vœux hier soir pour l’établissement briviste. Un premier exercice pour Nicolas Portolan, directeur des hôpitaux de Corrèze. Le dernier après 10 ans de fonction pour le docteur André Sommabère, président de la Commission médicale d’établissement qui va être renouvelée dans une année 2025 marquée par de nombreux projets dans la cadre de cette coopération.

« Nous avons semé les graines pour les années à venir », a reconnu André Sommabère, en espérant « un terrain fertilisé pour stimuler les cultures ». Ces « engrais » indispensables au développement font référence aux aides annoncées, 80 millions d’euros promis en mars dernier par la ministre Catherine Vautrin dans le cadre du plan Ségur (lire notre précédent article ici), et à une réforme du financement qui se fait attendre.
« Nous travaillons toujours plus et nous avons toujours moins d’argent pour financer nos projets. L’activité a encore progressé en 2024, mais le déficit se creuse comme pour la plupart des hôpitaux français », a déploré le médecin biologiste qui va quitter sa fonction représentative en fin d’année.

Une situation financière indéniablement « tendue » avec « un déficit prévisionnel de 13 millions d’euros« , a estimé Nicolas Portolan qui a évoqué un plan pour le ramener à 10 millions d’euros. Malgré cette situation financière qui n’en restera pas moins « une préoccupation majeure » pour l’avenir, « l’établissement a su maintenir le cap grâce à une politique rigoureuse en matière d’investissements et une mobilisation exemplaire de l’ensemble des équipes« , a salué le directeur général.
Beaucoup d’attentes portent sur cette direction commune mise en place l’an dernier. Elle doit d’ailleurs valider très prochainement son « projet médico-soignant » pour tout le département. En symbole de cette coopération était d’ailleurs présenté le logo « Hôpitaux de Corrèze » aux quatre feuilles de châtaigniers pour autant d’établissements (Brive, Tulle, Ussel et Bort-les-Orgues) regroupés dans cette direction commune.

Le « mariage de raison » a déjà porté ses premiers fruits en terme de partage des ressources, de clarification des filières et de capacité collective. Les projets 2025 s’inscrivent dans cette dynamique avec deux maîtres mots: « adaptabilité et solidarité ».
Renouvellement de scanner, augmentation de la capacité de l’hôpital de jour en oncologie, optimisation des places en chirurgie ambulatoire avec un nouvel hôpital de jour de médecine au 10e étage, intégration des EHPAD du pays de Brive au centre hospitalier… Le centre hospitalier de Brive veut ainsi renforcer « son rôle d’établissement de proximité pour les Brivistes et d’établissement de recours pour la Corrèze et une partie du Lot et de la Dordogne« .
« Brive continue d’assurer son rôle de leadership. » Tel est bien l’enjeu pour le maire Frédéric Soulier également président du conseil de surveillance. « Public, privé, il faut décloisonner. Ce qui est important, c’est la qualité du soin d’où qu’il vient et d’avoir une offre globale ». Une question d’attractivité aussi pour les jeunes médecins.
« Brive est le plateau technique de référence. Il faut consolider l’offre et la développer dans un esprit qualitatif », approuve Sylvie Boué, directrice ARS Corrèze qui reconnait que « les quatre centres hospitaliers avancent au rythme du TGV ou comme on dit au rugby toujours « en avant » en progressant tout le temps ».
