En voilà un beau sujet de conférence ce 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Il est éclairé par deux chercheurs en neurosciences très médiatiques.
Le sujet est inflammable. Il fut un temps, pas si lointain, où des chercheurs ayant pignon sur rue affirmaient que l’homme était supérieur à la femme car le volume de son cerveau l’était… jusqu’à ce que l’on comprenne que le volume de la boîte crânienne est en fait proportionnel à la taille du corps.
La polémique s’est rabattue sur le genre de l’organe qui prédisposerait les garçons à être plus doués pour les maths, les sciences ou la compétition et les filles pour le langage, l’empathie ou le « multitâche ».
Existe-t-il vraiment des compétences strictement masculines et d’autres féminines ? Quelle est la part d’inné et d’acquis, de biologique et de culturel, dans les rôles attribués aux femmes et aux hommes ?
C’est à la lumière des neurosciences et de leurs avancées que la docteure Samah Karaki et le docteur Albert Moukheiber, l’un et l’autre régulièrement sollicités par les médias, vont tenter de démêler les connexions entre nos 100 milliards de neurones. Car le cerveau d’un bébé qui vient de naître est loin d’être abouti, ses connexions à peine entamées. L’immense majorité va se fabriquer en interaction avec l’environnement familial, social, culturel.
La différence ne se fait donc pas forcément parce qu’on est un homme ou une femme, mais plutôt parce qu’on est cet homme ou cette femme. De quoi nourrir la question soulevée exactement en cette Journée internationale des droits des femmes. Et si s’occuper du ménage, des enfants, de la cuisine, de son travail est en effet l’illustration d’une belle capacité à être multitâche, le problème est plutôt que ce jonglage est encore trop souvent dévolu aux femmes contraintes d’assurer une double vie, privée et professionnelle.
Alors que, finalement, tout le monde n’est-il pas en permanence multitâche dans son quotidien ? Ce qui revient à pointer l’égalité entre les femmes et les hommes dans cette répartition factuelle des tâches. Organisée par le Groupe de réflexion et de partage GRP et ACTIIF Hypnose, la conférence-débat bénéficie d’ailleurs du soutien de la Ville de Brive et de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité… Tous égaux !
Conférence ouverte à tous, samedi 8 mars à 18h au cinéma Le Rex, 3 bd Kœnig. Entrée libre.