Les Petits champions de la lecture se préparent au concours

C’est un grand jeu national de lecture à voix haute. Quatre classes de CM1/CM2 de l’école Thérèse Simonet participent cette année à ce concours national. Les élèves ont la chance de s’y préparer avec la médiathèque Michel Dumas et l’auteur en résidence Sara Brousse. Rencontre hier lors du premier contact.

« On peut trouver votre livre dans cette médiathèque? », s’enquiert une écolière ravie de cette proximité avec « un auteur en vrai, qui a écrit un livre ». La gentillesse de l’écrivaine a tout de suite séduit les CM1 de Stéphane Lacour. « Ils sont très contents de participer. » L’exercice n’est pourtant pas aisé, surtout à seulement 9 ou 11 ans. Car il s’agit de lire à voix haute pendant trois minutes un texte de son choix, évidemment en y mettant suffisamment de conviction pour captiver le public.

« Cela fait trois ans que l’école Thérèse Simonet participe au concours. Auparavant, deux classes s’y inscrivaient, mais cette année, les quatre classes de CM1 et CM2 sont en lice », se réjouit Marie-Paule Deschamps, responsable de la médiathèque qui accompagne le projet à travers ces ateliers. Le concours va se dérouler en plusieurs étapes: en janvier, chaque classe va sélectionner ses deux champions, une fille et un garçon. La finale école aura lieu le vendredi 24 janvier après-midi, au centre Raoul Dautry, qui est plus sur l’impressionnante scène de la salle des spectacles. Parmi les 8 candidats, deux seront sélectionnés pour l’échelon départemental en février-mars. On croise les doigts pour la finale régionale en mai puis la grande finale en juin à la Comédie française.

« Pour l’heure, ils ont quasiment tous choisi leur texte et il y a une grande diversité », explique l’enseignant. « L’intérêt du concours est de leur donner une motivation à lire et pas forcément un manga ou une BD, qu’ils prennent aussi de l’assurance dans la lecture à voix haute. Ils apprennent à respecter la ponctuation pour donner du sens. Bien sûr, nous accompagnons les élèves les plus en difficultés. L’objectif est de tous les amener à lire un texte avec aisance. C’est une expérience enrichissante. Ça ne peut être que bénéfique. D’ailleurs depuis une semaine, on les voit sortir un livre dès qu’ils ont fini leur travail. »

Les enfants ne sont pas les seuls à manifester leur enthousiasme. L’auteure aussi . « Ça m’intéresse beaucoup, je viens du théâtre et je pratique la lecture à voix haute en m’accompagnant de musiciens. J’ai hâte de travailler avec ces jeunes. Il y a toujours un amusement, une innocence qui est rafraichissante et ça me nourrit », se réjouissait d’avance Sara Bourre, l’auteure en résidence d’écriture (lire notre précédent article Sara Bourre sur la voie d’un deuxième roman à Brive) .

« On va commencer par travailler votre posture », les invite-t-elle à déambuler pour prendre conscience de leur corps. « Maintenant, à chacun son rythme et sa marche pour venir dure son prénom. » Vinoshan opte pour un grand pas en avant, Rim pour un plus petit, Stanley pour un saut, Nicolas des grands pas, Sacha sa variante…

L’autre moitié de la classe travaille l’intonation. Une seule phrase à dire « J’ai perdu mon chat », mais en y mettant la nuance indiquée sur le papier que chacun a pioché: timide, en bafouillant, moqueur, joyeux, en chuchotant… Chacun est concentré et en quelques minutes seulement, les 24 élèves ont déjà gagné en assurance. En vrai petits champions de la lecture.

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